Ankou - Le serviteur de la mort
Affiche inspirée de l’Ankoù, serviteur de la Mort et figure emblématique des légendes de Basse-Bretagne. Son rôle est de récolter les âmes des défunts, les Anaon, pour les guider vers l’au-delà. On dit qu’il fut autrefois le dernier mort de l’année, condamné à servir la Mort pendant toute l’année suivante. Le premier mort de l’année devient parfois son assistant, le komis an Ankou (« le commis de l’Ankoù »).
Chaque nuit, l’Ankoù parcourt les chemins sombres de Bretagne à bord de sa charrette grinçante, le Karr an Ankou (ou karrigell an Ankou, « petit chariot »), tirée par son impressionnant cheval. Si vous entendez le grincement de ses roues — le Wig ha Wag — prenez garde : cela annonce une mort imminente, peut-être la vôtre… ou celle d’un proche.
Son domaine se situe dans les monts d’Arrée, autour des tourbières du Yeun Elez, considérées comme les portes de l’Enfer. En leur cœur se trouve le Youdig (petite bouillie en breton), un marais sans fond où les âmes perdues errent éternellement.
L’Ankoù fauche les âmes à l’aide d’une faux au tranchant inversé, qu’il ne ramène pas vers lui comme un moissonneur, mais qu’il lance en avant, pour cueillir les vivants. Parfois, il est également décrit tenant un mell beniguet (« maillet béni »), avec lequel il abrège les souffrances des mourants.
Dans les zones côtières, le folkloriste Paul Sébillot rapporte que l’Ankoù échange sa charrette pour une barque, le Bag Noz (« bateau de nuit »), qui transporte les âmes vers l’autre rive, au-delà du monde des vivants. Cette version maritime du mythe renforce l’omniprésence de l’Ankoù dans tout l’imaginaire breton, de la lande aux rivages.
Quant à Anatole Le Braz, il a largement contribué à faire connaître cette figure à travers ses œuvres, notamment La Légende de la mort chez les Bretons armoricains (1893), où il relate de nombreux témoignages issus des campagnes bretonnes. Selon lui, l’Ankoù incarne une mort toujours proche, familière et implacable, inscrite dans le quotidien des Bretons d'antan.
L’Ankoù est représenté sur de nombreux calvaires, statues et édifices religieux en Bretagne, rappelant à chacun que nul n’échappe à son passage : « An amzer a dro, an Ankoù a sko » Le temps tourne, l’Ankou frappe.
Sérigraphie 1 couleur sur papier noir de 240g.
Format A2 - 42 x 59,4 cm
Édition limitée, numérotée et signée. Vendue sans cadre.
🇫🇷 Production responsable et locale en Bretagne